Un monument en pierres et métal qui ne laisse pas de glace.

Monument historique situé au cœur du Loop, The Rookery fait partie du paysage de Chicago depuis 1888 et a su imposer son style. The Rookery, c’est le synonyme d’innovations, d’architecture, d’événements… Visite guidée de cet icône de downtown Chicago qui mérite le détour.

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The Rookery, le plus grand ancien gratte-ciel de Chicago

1871 signait à Chicago la fin d’une époque. Dévastateur, The Great Fire rasait de nombreux bâtiment et laissait la ville démunie. Qui dit fin dit renouveau avec un grand mouvement de construction, où des bâtiments rivalisant de nouveautés poussaient comme des champignons ; c’est justement le cas de The Rookery.

Construit en 1888 par le célèbre cabinet d’architectes Burnham and Root, The Rookery était alors considéré comme leur chef-d’œuvre – ils n’ont d’ailleurs pas attendu avant d’y installer leurs propres bureaux ; pourquoi se priver ?

C’est l’un des premiers exemples de gratte-ciels à usage commercial de la ville, doté d’une façade majestueuse et d’une charpente métallique, qui annonçait déjà de nouvelles techniques de construction. Le lobby vous impressionne ? C’est parce qu’il a été pensé par Frank Lloyd Wright, cet architecte de génie américain à qui l’on doit les maisons usoniennes.

Aujourd’hui, The Rookery accueille des bureaux ( le vôtre, bientôt ?) et sièges de grandes sociétés, mais reste ouvert au public, tout en accueillant des événements privés (mariages, fêtes, soirées professionnelles, galas, etc.)

Plein les yeux

The Rookery est donc réputé dans la ville pour son histoire mais aussi pour son architecture unique et ses composantes qui en font un bâtiment remarquable – il croule sous les distinctions : inscrit au Registre National des Lieux Historiques en 1970, « Chicago Landmark » en 72 et c’est Site Historique National depuis 1975.

Ses fondations sont remarquables : dites « flottantes », elles se composent de métal et béton, entremêlés et croisés, assurant stabilité et évitant l’usage de pierres pour clouer le bâtiment dans le sol.

Impossible ensuite de ne pas remarquer la « light court », son grand patio couronné d’une verrière, sacrée innovation à l’époque de sa construction et toujours impressionnante. La raison d’une telle création ? Le besoin cruel de lumière à une époque où l’électricité était très chère et peu fiable. Une mosaïque faite main tapisse le sol du rez-de-chaussée, apportant fraîcheur à cette entrée déjà pleine de vie.

Ensuite, l’escalier double Oriel intrigue, il s’étire du 2ème au 12ème étage, et il est baigné de lumière avec un design épuré. Enfin, les entrées (ou sorties ?) du bâtiment, immenses portails dotés d’arches imposantes, qui renvoient une image de stabilité et peuvent impressionner. Pour autant, n’hésitez  pas à y entrer…

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