Acheter un bien en Floride est un rêve, et j’adore faire partie de ce rêve

Qui êtes-vous et quelle est votre activité ?

Je suis agent immobilier dans la région de Orlando, Floride

Pouvez-vous retracer les grandes lignes de votre parcours ?

J’ai commencé par une carrière dans le marketing, en France pour les céréales Kellogg’s et en Europe de l’est pour les yaourts Danone. j’ai travaillé 13 ans dans le marketing de la grande distribution avant de partir vivre aux Etats Unis. J’ai entamé une carrière dans l’immobilier il y a un peu plus de 5 ans et c’est un réel succès, aussi bien auprès de la communauté francophone que américaine. J’utilise vraiment mon expérience de marketing pour faire ma promotion, comme préparer des encarts publicitaires qui seront distribués par courrier ou dans des magazines, les relances clients, etc…

Pourquoi cette passion pour votre métier ?

Acheter un bien en Floride est un rêve pour la plupart des clients, et j’adore faire partie de ce rêve. Et vendre une propriété est un challenge, mais également une étape importante et émotionnelle dans la vie de mes clients.

Pour quelles raisons vous êtes vous expatriée ?

Mon mari a été envoyé aux Etats-Unis pour son travail et nous avons suivi avec nos 3 enfants. Une expatriation est une aventure incroyable en famille, et les Etats-Unis sont une opportunité extraordinaire pour les enfants. Nous sommes installés aux Etats-Unis depuis presque 20 ans et sommes citoyens américains depuis 7 ans.

En quoi la pratique de votre métier aux États-Unis est-elle différente de celle en France ?

Je n’ai jamais été agent immobilier en France, mais en général un agent ne peut que vendre ou acheter des biens qui appartiennent à son agence. Ici, il y a le MLS ( Multi Listing System), qui fait que par exemple on a accès à tous les biens en vente et on peut tous les vendre. On a donc accès à un inventaire de propriétés incroyable, dans une grande région.

Est-ce difficile de se faire une place dans votre secteur aux États-Unis ?

Oui c’est difficile, car certains clients américains ne veulent pas travailler avec un “étranger”, ou une personne qui a un accent. Cela a été très dur de faire mon trou au début. J’ai du apprendre à me “relever” et me challenger. Aujourd’hui , avec des années d’experience dans l’immobilier je me sens plus forte et j’ai beaucoup plus d’expertise. En revanche, parler le français a été une réelle opportunité pour moi car cela m’a permis de rencontrer et travailler avec des Français, des Belges et de nombreux Québécois.

Il y a très peu d’agents immobiliers francophones sur Orlando et j’ai désormais un grand nombre de transactions à mon actif avec des francophones, mais aussi je sais comment travailler avec eux, car c’est un processus différent des clients américains. J’ai tout un réseau établi pour aider mes clients avec des partenaires comme des banque, experts comptables, property managers, avocat d’immigration etc… qui parlent le Français. Je suis également spécialiste en “relocation”, ce qui est rare ici.

Comme je parle plusieurs langues et que je travaille pour une agence internationale, j’ai des clients étrangers par leur biais également.

Quelle est votre plus belle rencontre aux États-Unis à ce jour ?

Plein de rencontres différentes. Certains clients sont devenus des proches.

Parmi vos différentes expériences d’expatriée, quelle est celle qui vous a le plus appris et pourquoi ?

Le système scolaire américain et son impact sur les études supérieures m’a beaucoup appris.
Vivre à l’étranger élargit notre champs de vision et tolérance. Mais il y a une chose importante , c’est que notre culture française et avoir passé une grande partie de notre vie en France a un impact considérable sur nos actions et notre façon de penser. Cette culture fait partie de nous complètement et on sera toujours français, même après 26 ans d’expatriation, et seulement des personnes partageant cette culture peuvent nous comprendre à 100%.

Qu’est ce qui vous plaît le plus aux États-Unis ? Qu’est ce qui vous plaît le moins ?

The American Dream: on peut encore arriver aux Etats-Unis et réussir: tout est possible.
J’aime moins l’aspect société de consommation où l’on peut dépenser et s’endetter au maximum.

Vous êtes-vous facilement adaptée aux États-Unis ?

Je n’ai pas eu de problèmes d’adaptation. On est un peu comme un enfant quand on arrive et on s’émerveille de beaucoup de choses. Beaucoup de personnes disent que les relations sociales avec les américains sont superficielles, mais je ne suis pas d’accord.

Racontez-nous en quelques lignes votre journée typique.

Je suis une travailleuse acharnée et je prépare une ‘ to do list’ chaque jour!
Comme j’ai de nombreux clients en Europe, je commence à répondre aux emails et gérer les urgences dès 7h du matin. Je travaille généralement de chez moi toute la journée, sauf bien sûr si j’ai des rendez-vous clients, des inspections, etc. J’essaie de m’arrêter entre 17h et 19h, mais mes clients savent que s’il y a une urgence je suis disponible plus tard. Le jeudi je suis de permanence à mon office, à Lake Mary, dans le nord d’Orlando. En tant que agent immobilier, il faut être disponible lorsque le client est disponible, donc c’est rare de ne pas travailler un week-end. Il arrive souvent que je travaille des semaines d’affilée sans le moindre jour de repos. Cela fait partie du métier.

Quels conseils donneriez-vous aux futurs francophones qui se lancent dans l’aventure aux États-Unis ?

Il faut y croire! Ce sera difficile, mais chaque jour on se rapproche un peu plus de notre objectif. Mais il n’y a pas de miracle, il faut travailler dur pour réussir et faire sa place.

Quels sont vos projets et que pouvons-nous vous souhaiter ?

Mes projets sont de continuer à croitre mon business chaque année et à me promouvoir avec des outils originaux pour que les clients me trouvent!

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