Comment oser agir et se libérer du regard des autres?

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Chaque personne, chacun d’entre nous a tendance à rester dans ce qu’il connaît, dans des repères connus. Pourquoi est-il difficile d’oser le changement? Un conseil par Valérie Brasselet, psychologue, psychothérapeute et Life Coach.

Diplômée d’État en France, Valérie Brasselet, psychologue, psychothérapeute et coach a une expérience de 25 ans dans les hôpitaux parisiens, en association et en cabinet privé. Valérie est une professionnelle spécialisée pour les adultes, les couples, les adolescents et les parents. Elle vous accompagne en Visio sur l’ensemble du continent Américain et/ou en Europe mais également en présentiel dans son cabinet de Miami à Coral Gables. Elle vous aide à mieux gérer vos comportements, à travailler sur des émotions positives, à reconstruire des projets personnels et professionnels. Valérie crée avec vous un partenariat de grande qualité en toute confidentialité dans la confiance, la bienveillance et vers les solutions indispensables et nécessaires.

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Le changement, c’est aller vers une direction inconnue. Vous ressentez une intuition. Vous voulez vous diriger vers ce ressenti, vers cette intuition profonde mais le mouvement reste incertain. C’est une nouvelle expérience à agir. C’est oser sortir de sa zone de confort, oser aller vers autre chose ressenti profondément mais non connu et donc ça fait peur. Il faut du courage!

Il y a également un ressenti (plus ou moins conscient) de culpabilité / aux parents : la peur de faire différemment de ce que les parents ont transmis  : leurs idées, leurs valeurs, etc…

Il y a la peur du jugement des autres et de leur regard, mais il faut savoir que  de toutes les manières : que vous agissiez ou non, vous serez jugé alors autant faire ce que vous pensez être le mieux pour vous.

Le changement peut aussi être interprété comme un échec mais comme disait Nelson Mandela : “je ne perds jamais : soit je gagne, soit j’apprends“. Chaque changement est une nouvelle expérience de vie riche en apprentissages. Perdre un emploi par exemple est souvent une nouvelle opportunité pour vivre de nouvelles et très riches expériences.

Les solutions vont être de s’approprier pleinement ces nouvelles actions et d’accepter de faire ces changements pour vous-mêmes, par amour et par respect de vous-mêmes.

Il va s’agir de :

  1. Ne pas être dans la représentation d’un rôle. Vous n’êtes pas qu’un papa ou qu’une maman, vous n’êtes pas votre travail, vous n’êtes pas votre conjoint ou d’autres…, vous êtes vous-même avec votre existence et votre personnalité à part entière.
  2. Être en accord avec ce que vous mettez en place sans le regard des autres et sans leurs jugements. Quand on est dans le regard des autres, on existe pour les autres et pas pour soi. On réalise les choses pour les autres, pour leur faire plaisir, pour être aimé, pour ne pas les décevoir. Par exemple, si vous décidez de maigrir, faites-le pour vous-même et pas pour les autres, sinon, la réussite sera extrêmement difficile. C’est aussi une manière de ne pas passer à côté de soi et de se faire une place pleine et entière.
  3. Accepter de ne pas être aimé de tous. Revendiquez vos différences, car être aimé de tous signifie être aimé de personne. Vous devenez transparent et sans expression. Vous avez des choses à dire alors, dites-les!
  4. Comprendre que le jugement des autres est souvent en lien avec ce que ces personnes remettent en cause d’elles-mêmes, car elles ne parviennent pas à réaliser ces actions réussies par d’autres. Par exemple, une personne introvertie jugera une personne extravertie en disant “Mais qu’est-ce qu’elle est bruyante…”. Le jugement des personnes révèlent aussi souvent leurs peurs de l’inconnu et leurs méconnaissances de la différence.
  5. Faire preuve de compassion à l’égard de la personne qui juge. Prenez votre distance et n’entrez pas dans son jeu en lui donnant du pouvoir sur votre personne. Si elle sent qu’elle vous affecte émotionnellement, elle peut s’en servir et continuer à vous maltraiter.
  6. Renforcer son estime de soi. Traitez-vous comme vous traitez votre meilleur ami, avec un regard bienveillant !
  7. Se défaire de l’idée de tout faire bien, d’être parfait. La perfection n’existe pas et cette idée du “tout parfait” induit de se mettre de la pression en permanence et donc cela provoque du stress.
  8. L’idée est d’accéder peu à peu au lâcher-prise. C’est ce qui permet de réussir.
  9. Prendre confiance/croire en vous pour oser et donc il faut faire : des affirmations positives de ce que vous êtes (écrire sur un Carnet que vous relisez régulièrement). Cela aide aux prises de conscience et à l’affirmation de soi par la répétition. Vous défaites ainsi les croyances négatives.
  10. Déprogrammer les observations du fonctionnement familial ou parental passé. Déprogrammer certains raisonnements, certains comportements qui ne sont pas les vôtres. Ça fait partie des repères inconscients vécus et qui, par répétitions inconscientes deviennent des automatismes, mais un automatisme, c’est un phénomène subi non choisi. Vous le faites, vous ne savez même pas pourquoi vous le faites. Pourquoi à chaque fois, dans ces mêmes situations, vous vous agacez ou vous vous mettez en colère ? Pourquoi vous répétez toujours les mêmes situations d’échecs ?

Exemple 1 : Je fais plein de rencontres avec des femmes, mais je ne construits rien et pourtant j’aimerais. Une partie consciente veut construire et l’autre partie inconsciente met en échec la possibilité de construire. Les 2 : conscient et inconscient ne sont pas alignés. L’une dit oui, l’autre dit non. Pourquoi l’une veut construire et l’autre sabote. Le sabotage est lié à des croyances limitantes, à des peurs. Par exemple : la peur de ne pas réussir, peur de ne pas être à la hauteur, peur de devoir être responsable. Le sabotage peut aussi être lié à de la culpabilité : je n’ai pas le droit d’être heureux. Bien entendu, tout cela est inconscient et le travail pour changer les comportements passe par des prises de conscience de ce que la personne agit, puis par l’acceptation du droit à s’aimer, à en valoir la peine, l’acceptation de se faire une place pour vivre et agir positivement et donc tout un travail de ré-appropriation de soi…

Exemple 2 : Je veux construire mon projet d’entreprise, mais je n’y arrive pas. J’ai tout essayé. Même problème = Oui mais Non en même temps. Une partie veut et l’autre sabote. L’objectif est donc de comprendre ce qui se joue dans ce sabotage. Quelles sont les peurs, d’où viennent-elles et pourquoi ? L’objectif est de déconstruire cette programmation négative pour reconstruire de la confiance en soi, de l’Amour de soi, se faire une place… Changer le programme intérieur en positif, repartir de l’Avant, dans la construction vers le mouvement de Vie.

Ce « oui mais non » est une des grandes illustrations du « manque de confiance en soi » et de la peur de faire ou d’agir. Je vais vous donner un tout dernier exemple : si vous désirez avoir un copain, mais que vous vous concentrez sur le fait de ne pas en avoir (y a deux pensées opposées). Vous ne serez pas dans la même direction.

Si on se répète toujours les mêmes pensées : je suis nulle ou je n’y arriverai pas, alors l’émotion de peur prédomine et on met en place des actions négatives qui confirment ces pensées négatives et la boucle est là et se répète.

Les pensées négatives entraînent émotions de peurs qui entraînent des actions apeurées qui entraînent des mauvais résultats qui entraînent des pensées négatives de nouveau de : « je ne peux pas ».

Quand les gens disent « j’ai tout essayé, en fait, ils disent que leur histoire dit :  » je devrais essayer, mais ça ne va certainement pas marcher et donc j’ai essayé à moitié pour m’investir et je peux dire aux gens que c’était impossible, mais que j’ai essayé ».

A l’inverse, Si vous pensez que vous allez y arriver, vous ressentez de la joie, votre visage même s’illumine et vous allez mettre en place des actions pour la réussite.

Ce que je peux dire en conclusion, c’est qu’il faut oser, il faut tenter, expérimenter car oser, permet d’apprendre à se connaître mieux encore et oser, permet aussi de vivre pleinement. Oser permet de ne pas passer à côté de soi.

Oser, permet de faire un pas, d’avoir un premier petit résultat puis un second et peu à peu les choses avancent et vous prenez confiance car vous aboutissez progressivement aux réussites de vos actions.

Pour agir, laissez les pensées des autres. Ne donnez pas de valeur et de pouvoir à leurs jugements. Partez toujours de vous-même, partez de vos ressentis, de vos intuitions. Faites-vous une place. Reconnaître que vous êtes bien, c’est un choix qui vient de vous.

Votre bien-être ne peut se construire qu’à partir de qui vous êtes et non pas à partir des autres. Oscar Wilde a dit : « soyez vous mêmes, les autres sont déjà pris ». Ne donnez pas le pouvoir aux autres de qui vous êtes. Et pour construire ce : « qui vous êtes » de manière positive ; il faut sortir des pensées négatives, des émotions négatives et des croyances négatives, être pleinement acteur du Positif et ne pas être une victime. C’est vous qui décidez.

Je vais conclure avec une citation de Marianne Williamson qui dit « Rien ne vous emprisonne excepté vos pensées »« Rien ne vous limite excepté vos peurs »  « Rien ne vous contrôle excepté vos croyances ». Et donc si vous lâchez vos pensées négatives, vos peurs et vos croyances, vous pourrez agir librement, mais aussi en vous libérant des autres et de leurs regards, vous accéderez au bien-être.