Le petit guide du savoir vivre américain.

Qui a dit que les Américains ne savaient pas se tenir ? Ils se tiennent à leur manière, voilà tout. Leur vie en société obéit à certaines règles de conduite qu’il convient de connaitre afin de bien s’intégrer et de mieux les comprendre. Dress code, tip, doggy bag, fundraising, baby shower ou encore BYOB sont autant d’expressions qui traduisent des mœurs bien précises et qui sont inconnues en Europe. Suivez le guide…

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Le Dress Code

Souvent, les invitations précisent le code vestimentaire à adopter lors d’une soirée. Donc, en plus d’être à l’heure, il ne s’agit pas de faire tâche en étant décalé. Même si c’est la robe que vous aviez portée à Noël, elle ne correspond peut-être pas au « dress code » de la réception organisée avec tout le gratin du coin.

Voici quelques petites indications pour ne pas arriver en tongs quand les femmes portent des stilletos, et en robe fendue si les autres sont en jeans :

  • « Casual » : tenue de tous les jours, décontractée mais chic ;
  • « Business attire » : costume-cravate pour les messieurs, tailleur pour les mesdames ;
  • « Black tie » : on sort le smoking et la robe de cocktail très élégante ;
  • « Formal attire » : tenue de gala pour tous, avec smoking et robe longue, c’est soirée tapis rouge !

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Pas de tip = pas top

Votre soupe est arrivée froide ou vos crudités ont tourné de l’œil… La solution ? Aller voir le manager pour lui faire part de votre mécontentement, mais pas question de priver le pauvre serveur de son pourboire.

Le salaire horaire d’un serveur est très bas aux États-Unis et les pourboires lui permettent de mettre un peu de beurre sur sa mie de pain. Il convient donc de toujours laisser un tip aux États-Unis (pourboire) ; 10% de l’addition signifie que vous ne reviendrez jamais, 15% ou 20% restent l’usage et 25% indique que c’est votre prochaine cantine.

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Le doggy bag

Les portions sont souvent gargantuesques aux États-Unis, vous le saviez déjà. Des lors, l’américain n’est pas gêné de demander un « doggy bag » pour emmener chez lui la moitié de son plat à peine touché, et même le reste des tortillas de l’apéritif. Ce « doggy bag » – initialement mis en place pour éviter que les chiens ne meurent de faim – vous permet donc de ne pas jeter la moitié de votre assiette.

L’art de demander un doggy bag (ou « box » dans le langage courant) est parfois délicat à mettre en œuvre ; entre les serveurs qui débarrassent plus vite que leur ombre et vous qui redoutez de passer pour un pingre, ce n’est parfois pas évident, mais on vous le dit, vous ne choquerez personne.

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us-coutumes-etats-unis-byob-bring-your-own-beerBYOB – Bring Your Own Bottle

Le doggy bag implique que vous rameniez quelque chose chez vous, autant, avec le BYOB, c’est l’inverse. Le concept de « Bring Your Own Bottle » (ou « Beer » ou encore «  Booze », alcool en langage familier) reste simple : vous êtes invités mais vous devez apporter votre alcool.

Certains restaurants et bars vous permettent de venir avec votre propre bouteille de vin. Dans ce cas, le restaurant ou le bar se réserve quand même le droit de vous faire payer un « corkage fee » (droit d’ouverture de bouteille).

us-coutumes-etats-unis-cure-dentsLe cure-dent : tu veux mon doigt ?

Symbole de virilité cow-boy, un cure-dent sorti de l’orifice buccal au mauvais moment peut cependant se révéler catastrophique en public. Largement utilisé il y a une centaine d’années avec l’apparition des déjeuners sur le pouce, le cure-dents a ensuite été laissé de côté lorsque la classe ouvrière américaine en faisait une utilisation un peu trop populaire.

De nos jours, il est parfois relégué aux rangs des accessoires d’apéritifs lorsqu’il empale une tomate-cerise sur un bout de mozzarella, mais le cure-dent reste présent dans bon nombre de restaurants.

Le b.a. -ba du bus

Sans voiture, il est difficile de se déplacer aux États-Unis ; même si ce n’est pas le moyen de transport le plus ponctuel et le plus rapide, le bus reste quand même bien pratique. Comme partout, des abris-bus vous protège des intempéries (certains sont plus modernes que d’autres et offrent le Wi-Fi) et vous devez agiter votre bras pour que la bête de ferraille s’arrête.

Ce qui change, c’est qu’il faut monter par l’avant du bus, donc une porte unique. C’est aussi le chauffeur qui s’occupe de vérifier votre titre de transport, ou vous devez acheter un ticket en introduisant des pièces/billets dans une sorte de parcmètre (qui ne rend pas la monnaie). Il n’y a donc jamais de contrôleurs dans le bus et les chauffeurs se montrent souvent sans pitié si vous n’avez pas le compte.

La baby shower : il est né le Divin Enfant… et bien non, pas encore

Vous êtes bien en avance à cette baby shower, bravo. Enfin, vous êtes même en avance sur l’enfant, puisqu’aux États-Unis, cette fête entre amies a lieu avant que l’enfant ne naisse – cela porte malchance dans d’autres cultures. Peluches, biberons, jouets, couches, vêtements en taille 36… mois. Tout est fait pour célébrer le futur bébé et sa future maman.

Généralement, les cadeaux des baby showers (et des bachelor(ette) parties) s’ouvrent devant les invités. Pour le reste (cadeaux de mariage, d’anniversaire, de fin d’études, de pendaison de crémaillère, ou simplement cadeaux car vous êtes invités quelque part…) ne s’ouvrent qu’une fois les convives partis. On évite ainsi les mines déconfites des invités qui ont offert un joli carnet lorsque les autres ont opté pour des vases en cristal fin, les cérémonies de déchiquetage de cadeaux pendant que le gâteau vous nargue, et les sourires embarrassés lorsque 3 personnes ont offert le même mixeur qui était en promotion sur Internet.

Pledge of Allegiance : au drapeau, Citoyen !

Dans certains autres pays, on ne sort le drapeau qu’à l’occasion des finales de Coupe de Monde de foot, mais aux États-Unis, des pièces d’étoffes rouges blanches bleues fleurissent dans les jardins, des bandes rouges et blanches sont imprimées sur des vestes en jeans, des pins avec les 13 rayures et les 50 étoiles sont portés fièrement ; la fièvre patriote habite bien les américains.

Le lever de drapeau est notamment très courant dans les écoles, et les petits citoyens sont encouragés à réciter le « Pledge of Allegiance » le matin, connaissent par cœur les chants patriotiques et savent l’histoire de Pères Fondateurs sur le bout des doigts. Le patriotisme est pris très au sérieux, et ne saurait faire l’objet de remarques déplacées.

Le drapeau américain dans une salle de classe

Le drapeau américain dans une salle de classe. Crédit photo : TheParadox42 (CC BY-SA 4.0)

Cher enfant…

Vous voulez faire raccourcir un pantalon au pressing en rentrant de l’école, devez régler un détail avec la réceptionniste de l’hôtel ou souhaitez faire un saut au supermarché pendant que les enfants font leurs devoirs ? Sachez que laisser des enfants seuls, que cela soit chez vous, dans la voiture, à l’hôtel, est très mal vu, voire interdit.

De même, la vente d’alcool ou de cigarettes aux mineurs est totalement prohibée, et tout commerce qui servirait des boissons alcoolisées à un moins de 21 ans risque la fermeture. Tous les vendeurs demandent d’ailleurs à voir votre carte d’identité dans les supermarchés.

Ainsi fonds fonds fonds…

On vous dit levée de fonds et vous pensez : grandes soirées charitables et robes longues, cocktails élégants et petits fours délicats, chèques rédigés fébrilement et comptes en banque qui se vident. Loin du cliché, le fundraising existe sous toutes ses formes et reste très pratiqué aux États-Unis et ils sont organisés notamment dans les écoles, privées ou publiques.

Le principe est simple ; les parents d’élèves ou les associations organisent des collectes de fonds, qui servent à entretenir l’établissement ou à financer les bourses scolaires.
Le petit plus ? Tous les dons sont généralement déductibles des revenus imposables.