Créer son entreprise prend 5 minutes aux Etats-Unis. Et après ?
Le rêve américain de l’entrepreneur français : un marché gigantesque, un esprit libéral, une économie dynamique. Vrai ! Mais la concurrence est rude alors autant partir préparé pour augmenter ses chances de devenir un entrepreneur à succès aux États-Unis.
1. Oubliez vos références françaises
Aux Etats-Unis, absolument tout est différent de la France. Comptabilité, impôts, réglementation, droit du travail, etc, etc. Certaines différences sont minimes, d’autres profondes, peu importe, rien n’est pareil.Alors autant se mettre à étudier et comprendre le système américain, et à arrêter de comparer, cela ne sert à rien. Ce que vous voulez, c’est réussir votre aventure d’entrepreneur aux Etats-Unis, pas écrire une thèse comparative.
2. Méfiez-vous des premiers conseils que l’on va vous donner – sauf celui-là : )
Première règle : Qu’est-ce qu’il y a de mieux qu’un conseil ? 2 conseils ! C’est très important de vous forger une opinion qui vous appartient, plutôt que d’en épouser une (surtout la première), qui a forcément ses limites.
Second règle : La loi universelle de la mécanique de l’expatriation. Les « anciens » connaissent les « mauvais conseillers ». Ils les ont souvent déjà retirés de leurs listes de contact. En entrepreneur, fraîchement débarqué, vous êtes donc dans le radar de ceux qui veulent vous vendre un service inutile ou inexistant, qui recherchent à tout prix un associé pour financer leur nouveau projet de fabrique à sable dans le désert, ou qui savent tout et pas grand-chose en même temps.
Clairement, les vrais professionnels du conseil sont payants mais importants dans votre parcours : les avocats, les experts-comptables, auxquels vous pouvez rajouter, les agents d’assurances et votre banquier.
Troisième règle, dite de l’Américain à Paris qui demande des bonnes adresses à ses compatriotes. Pourquoi ne parlent-ils pas aux Parisiens ? Parlez donc aux américains ! A priori ils connaissent un peu le coin… Et en plus, ils ont souvent un abord facile. Comme les Parisiens, non… ? 🙂
3. Ils ont inventé la plupart des modèles stratégiques
Les modèles que vous avez peut-être appris sur les bancs de votre école de commerce ou lus dans les manuels de management, sont presque tous issus des Etats-Unis. Les américains voient toujours bien plus grand que les français.
Même si leurs visions du monde peuvent être imparfaites ou contestables, comme ils dominent l’économie du monde, leurs règles s’appliquent. Alors ressortez votre vieux « Strategor », pensez américain, pensez grand !
4. L’artisanat, c’est français. Aux États-Unis, ça s’appelle l’entreprise
En France, lorsque le statut d’auto-entrepreneur a été créé, il est évident que ce fut une avancée importante vers la liberté d’entreprise. Et bien, cher Français, un américain naît avec cette liberté. Aux Etats-Unis, chaque américain peut effectuer un travail et être payé. Il est auto-entrepreneur par défaut, sans déclaration. En France, on développe le modèle de l’artisanat. Très bien.
Nos artisans sont clairement parmi les meilleurs du monde. Nos bâtiments, nos sacs de marques, notre haute-couture, notre cinéma, notre cordonnier de quartier en sont autant de témoignages. Mais cet esprit n’est pas américain, pas du tout ! Aux Etats-Unis, on pense marché, produit, service, marketing ; en un mot : entreprise. Et les entrepreneurs sont très nombreux, donc la concurrence est très élevée.5. Devenez le plus américain possible
Le jour où vous commencerez à penser en américain, vous serez mieux armé. Maîtriser la langue du pays est une condition nécessaire pour avoir un plein accès à l’information. Un bon signe pour détecter l’américain qui va naître en vous : vous pensez plus pragmatique et moins idéologique. Ne perdez pas de temps à juger les américains car vous ne réussirez pas contre le système, mais avec.
Bien sûr, rien ne vous empêche d’avoir du recul ; beaucoup d’américains sont critiques vis-à-vis de leur société, cependant, au final, le pragmatisme prend le dessus : on avance car il faut remplir le réfrigérateur, financer les études des enfants et payer le crédit de la maison et/ou de ses propres études universitaires.
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