Heinold’s First and Last Chance Saloon

Là où Jack London avait rendez-vous avec l’inspiration.

Auteur de plus de 50 œuvres, avide de liberté et amoureux de la mer, il rêvait de grands espaces, de crocs blancs et de nature. Jack London, l’un des premiers auteurs américains à faire fortune dans la littérature, a pourtant trouvé une bonne dose d’inspiration dans un tout petit endroit : le Heinold’s First and Last Chance Saloon, à Oakland. Présentation de ce saloon mythique qui a vu défiler d’innombrables loups des mers…

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Le Jack London Square à Oakland, pour les loups de mers

Réputé pour être un quartier populaire et actif, le Jack London Square doit son nom à l’auteur américain, connu pour lever un peu trop le coude – il le reconnaît dans son autobiographie, Le cabaret de la dernière chance. On trouve dans le quartier des restaurants, des boutiques, des hôtels, des cinés, et l’ancienne cabine (relocalisée) dans laquelle Jack London habitait à Oakland.

Né à San Francisco sous le nom de John Cahney, Jack London a vadrouillé un peu partout dans le monde, enchaînant les petits boulots et menant une vie de vagabond aux Etats-Unis, avant de revenir à 18 ans à Oakland, époque à laquelle il commence à écrire. Il tire son inspiration de ses innombrables voyages et ses années à parcourir la terre, de son enfance plus que difficile et ses expériences de vie uniques.

Oakland, ville où il a alors passé beaucoup de temps, notamment au Heinold’s First and Last Chance Saloon, étudiant sur les tables en bois vers 17 ans, écoutant d’une oreille distraite les histoires de vieux loups de mer des marins à la barbe salée, et profitant même de la générosité de Mr Heinold, qui lui aurait prêté l’argent nécessaire pour qu’il s’inscrive à l’université. Le saloon était même ensuite surnommé « Jack London’s Rendez-Vous »

Heinold’s First and Last Chance Saloon, l’appel du 2ème verre

En 1883, Johnny M. Heinold achète un vieux bâtiment, qui servait anciennement de petites chambres pour les ouvriers qui travaillaient sur les gisements d’huîtres proches. 100$ et quelques heures à retaper l’intérieur, cela devenait le J.M. Heinold’s Saloon, le seul, l’unique.

Connu alors dans le coin car à quelques pas du port, le lieu devenait rapidement un endroit de prédilection pour les marins, un « First and Last Chance Saloon », c’est à dire le premier ou le dernier endroit où ils pouvaient boire beaucoup avant de prendre la mer, ou d’en revenir. Au fil du temps, le saloon a changé de nom pour devenir le « Heinold’s First and Last Chance Saloon ».

Heinold's First and Last Chance Saloon à Oakland

Heinold’s First and Last Chance Saloon à Oakland. Crédit photo : phoca2004 (CC BY-NC-ND 2.0)

Un saloon pas de la première jeunesse mais toujours debout

John Heinold est resté propriétaire des lieux jusqu’en 1939, léguant son œuvre à son fils George. Lui-même a dirigé l’établissement pendant 30 ans, jusqu’à ce que sa femme prenne la suite jusqu’en 1984, année à laquelle il est passé entre des mains étrangères, celles de Carol Brookman.

Le bar possède toujours des murs et plafond couverts de cartes de visite, de billets signés par des marins, s’assurant d’avoir un peu d’argent de retour sur terre pour se payer un coup après une longue traversée, et de chapeaux de clients, oubliés ou accrochés là après une pinte de trop.

Certains disent qu’ils entendent des pas et trouvent des portes ouvertes, sans raison. Jack, es-tu toujours là ?

Infos Pratiques

Crédits photos : commons.wikimedia.org ; en.wikipeda.org

L’homme heureux est celui qui est incapable d’avaler deux verres sans être ivre.

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