Etat d’esprit d’une cuisine sans états d’âmes.
Les Etats-Unis aussi ont leur cuisine du Sud, chaleureuse et entière : la Soul Food. Elle plante ses racines en Afrique, du temps de l’esclavage et de la traite des Noirs. Plus tard, les traditions culinaires des Indiens d’Amérique sont venues enrichir cette cuisine typique et savoureuse, transmise depuis de générations en générations. Voici quelques ingrédients de la Soul Food, une cuisine qui tient chaud au corps et au cœur.
Pour la petite histoire…
La Soul Food puise ses origines sur le continent Africain, où certains aliments de base des esclaves, comme le riz, le manioc ou les abats furent importés sur les bateaux en partance vers l’Amérique. Plus tard, le maïs et les baies sauvages cultivés par les indiens du Sud sont venus enrichir la cuisine afro-américaine.
Pourtant, c’est seulement en 1960 que le terme « Soul » Food devient officiel, en référence à la culture afro-américaine (comme le terme de « Soul » Music en 1958). Aujourd’hui, si cette cuisine a largement disparu pour des raisons d’hygiène et de mode alimentaire, un certain nombre de restaurants familiaux tiennent bon et continuent de perpétrer l’héritage de leurs ancêtres et de cuisiner les recettes transmises à l’oral à l’époque, car les esclaves ne savaient ni lire ni écrire.
Qu’est ce qu’on mange ?
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la cuisine afro-américaine est riche et énergétique. Même si, désormais, on utilise de la dinde plutôt que du porc et de l’huile de colza au lieu du saindoux pour les fritures, la Soul Food privilégie les plats un peu bourratifs, servis en quantités généreuses.
Au menu, on trouve donc des haricots rouges, du riz cuisiné à toutes les sauces et qui est servi avec le légendaire poulet frit. Les « Hushpuppies », petits pains de maïs fris sont également un incontournable des tables de Soul Food.
Si vous êtes du genre aventurier, tentez les pieds de cochons ou le museau (on vous rappelle que dans le cochon, tout est bon) ou bien encore les « Chitterlings », ces petits beignets faits d’intestin grêle de porc ; vous nous en direz des nouvelles…
Pour faire passer tout ça, vous pourrez vous rabattre sur les « green collards », sorte de chou cuit et assaisonné, que l’on retrouve systématiquement sur les menus. En matière de légumes, on mange aussi du cresson de jardin, des navets relevés de sauce épicée ou des « cornilles » (les « black eyed peas »).
Vous n’allez pas partir comme ça ? Non, sûrement pas avant d’avoir gouté le dessert de Soul Food par excellence : la tarte à la patate douce agrémentée de cannelle, de sucre et de beurre. Vous rajouteriez bien une boule de glace à la vanille, juste pour vous rafraichir… Et faire glisser le tout.
La Soul Food au gré des éditions du French District
Parmi les dizaines de restaurants qui proposent de la Soul Food aux États-Unis, on peut retenir :
Beautiful Restaurant, à Atlanta
Contrairement à son nom, le restaurant est assez moche (vous n’êtes pas venu pour la déco de toute façon), mais goûtez absolument leur poulet frit ou leurs desserts, tout est très bon et le personnel est adorable.
Atlanta, GA 30311
Jackson Soul Food, à Miami
Bonne cuisine, endroit agréable et typique, petits appétits s’abstenir !
Miami, FL 33136
The Little Jewel of New Orleans, à Los Angeles
Les habitués l’appellent le TLJoNo et ils affectionnent particulièrement leur fameux Mac & Cheese à l’écrevisse.
Los Angeles, CA 90012
Brenda’s French Soul Food à San Francisco
Cette native de Nouvelle Orléans mijote une cuisine riche mais savoureuse qui saura convaincre les plus réticents à la cuisine Soul.
San Francisco, CA 94102
Sylvia’s à Harlem, NYC
Même si elle est décédée aujourd’hui, l’ancienne propriétaire Sylvia Wood a laissé dans ses cuisines le goût de la tradition et un bel héritage culinaire aux gourmands du monde entier qui viennent s’asseoir à sa table.
New York, NY 10027