Bière pression et premières impressions.

Au temps de Pharaons, les femmes s’en badigeonnaient le corps, Hippocrate la prescrivait en cas de fièvre et au XIXème siècle, elle était vendue en pharmacie : La bière, cette jolie boisson dorée, fermentée et composée d’eau, de malt et de houblon. Ce breuvage n’est définitivement pas de la petite bière aux Etats-Unis, et on vous explique pourquoi.

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Bière, ne lui jetez pas la pierre

Le cousin éloigné de votre voisin irlandais vous le répète à chaque apéro : la bière, c’est bon pour la santé. Il ne vous en faut pas plus pour recommander une pinte en Happy Hour et poser votre journée pour la St Patrick.

Les Américains en sont convaincus, et ont déjà hissé cette boisson issue de la fermentation de malt, d’eau et de houblon, au rang d’Hydromel Suprême. Ce marché représente 246,5 milliards de dollars pour un an, plus de 2 millions d’emplois (environ la population de la Slovénie) et 850 millions de dollars dépensés en matières premières.

A la gloire de ma Bière

Il était une fois une gorgée

Les céréales étaient déjà la base de l’alimentation des peuples de Mésopotamie, en 8,000 avant J.-C., aussi est-on en mesure de se demander si la bière ne faisait pas déjà partie du quotidien à cette époque.

Les premières preuves d’existence remontent à 4 millénaires avant J.-C., avec la boisson appelée « sikaru », ou pain liquide, composée de céréales cuisinées et laissées à tremper dans l’eau avant de les assaisonner d’épices diverses. Ça ne tenait pas au corps comme une bonne miche, mais ça séduisait suffisamment les locaux pour qu’ils en boivent tous les jours.

L’American Beer, ses grands débuts et sa grande pause

Aux Etats-Unis, la bière est arrivée au tout début des années 1600, directement d’Angleterre – même si les Indiens d’Amérique fabriquaient leur propre bière au maïs bien avant cela. En 1612, la première brasserie ouvrait à Manhattan, et l’âge moderne de la boisson dorée débute vers le XIXème siècle, avant d’être arrêté net avec la Prohibition.

En 1919, le 18ème Amendement entrait en vigueur, interdisant la production, vente et consommation d’alcool. Les brasseries connurent une période des plus obscures, et elles tentaient tant bien que mal de satisfaire illégalement leurs clients lorsqu’elles ne produisaient pas de boissons non alcoolisées.

La bière est même officiellement célébrée le 7 avril tous les ans, et ce depuis 1933. C’est en ce jour précis et mémorable que le Cullen-Harrison Act signé par Roosevelt est entré en vigueur, autorisant l’achat, la vente, et surtout la consommation de boissons alcoolisées (inférieures à 3,2%).

La Prohibition était bel et bien terminée, et les Américains se sont empressés de fêter ça : plus de 1,5 millions de barils de bière ont été consommés ce jour-là. A votre santé !

La bière à l’américaine, aujourd’hui

Ce n’est que vers les années 1980 que la bière américaine s’est affirmée ; Suite à la Prohibition, seuls les brasseries énormes faisaient tourner le marché, et les têtes.

De plus en plus de « breweries » et « micro breweries » éclosent un peu partout sur le territoire, fabriquant des bières aux goûts et aux caractères prononcés. La culture de la bière aux Etats-Unis était bien repartie.

C’est quoi qu’on boit en Amérique ?

Voici un panaché (tant attendu) des principales bières vues aux Etats-Unis.

Les Ales

L’une des 2 grandes familles, les ales sont des bières à fermentation haute, et se déclinent en différentes couleurs et appellations, notamment :

  • American Pale Ale, ou APA : Pale Ale souvent fruitée et amère ;
  • Indian Pale Ale, ou IPA : Bière anglaise, très houblonnée, aux saveurs d’agrumes. Elles peuvent être très fortes et très amères si elles sont Double IPA ;
  • Pale Ale : Bière blonde, cuivrée ou ambrée ;
  • Red Ale : Bière irlandaise, aux notes boisées ;
  • Blonde Ale : Assez maltée, cette bière a un houblon moyen ;
  • Bitter : Bière anglaise, elle est souvent amère et tire du blond clair au roux foncé.

Les Lagers

Bières à fermentation basse, les Lagers sont souvent blondes ou pâles, au taux d’alcool assez léger comparé aux Ales.

  • Pilsner ou Pils : Souvent blondes et sèches, avec des arômes fleuris ;
  • Bock : Bières allemandes, souvent assez fortes en alcool mais au goût assez peu prononcé ; les Eisbock, sont très fortes en alcool, souvent 10 – 14°.
  • American Standard : Bières américaines au goût faible, et légèrement houblonné.
  • American Lager : Une variété de Pale Lager, très répandue, comme la Budweiser ou la Coors.

Menu s’vous plait – Quelques bières qui se démarquent

L’une des plus chères

La marque Sam Adams, dont vous pouvez visiter la brasserie à Boston, a créé la Samuel Adams Utopias, une bière laissée à macérer dans des tonneaux pendant 20 ans, pour un goût puissant, aux notes de Cognac.
Prix : 199$ la bouteille.

L’une des plus bues

Largement en tête, la Bud Light est la bière la plus bue aux Etats-Unis. En 2013, cette Light Lager a été vendue à plus de 294,749,300 packs, soit pour 5,946,766,000 dollars.

L’une des plus importées

La mexicaine Corona Extra, bière la plus vendue dans son pays d’origine, avec 41,170,180 packs vendus en 2013, soit l’équivalent de 1,221,351,000 dollars. Souvent servie avec un petit quartier de lime enfoncé dans son goulot, elle se déguste bien fraîche, et en version light si vous préférez.

L’une des plus américaines

La Budweiser, 3ème plus vendue aux Etats-Unis, est un grand standard aux Etats-Unis. Cette bière très légère et claire était surnommée « Reine des Bières » dans les années 1890, même si elle n’a que peu de goût et reste assez fade.

Crédits photos : ehow.com ; zencrumble.com

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