Grandeur et traditions d’un gentleman club select à San Francisco.

“Pas de démocrate, pas de femme, pas de journaliste”. Le Pacific Union Club est un club d’hommes très privé, et tient absolument à le rester. Une bâtisse opulente chargée d’histoire, une adhésion triée sur le volet, un protocole exigeant et des informations d’entrée données au compte-goutte. Tout ce qui se passe derrière ces hauts murs de pierres brunes doit rester derrière ces hauts murs de pierres brunes. Et pourtant…

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Le bâtiment du Pacific Union Club

La maison qui héberge le club privé était jadis la résidence de James C. Flood, un homme d’affaires américain. Arrivé à San Francisco après la ruée vers l’or en 1849, il a d’abord géré un saloon pendant une dizaine d’années avant de faire fortune dans le courtage d’actions et l’exploitation minière, ce qui en a fait l’un des américains les plus riches de l’époque.

Grâce à tout cet argent, James a délaissé le saloon et les ambiances enfumées pour faire construire la « Flood Mansion » avec ses murs de grès brun, alors qu’à l’époque la tendance était aux constructions de style Victorien et en bois ; visionnaire ou juste original, c’est en tout cas grâce à cette architecture plus solide que cette grande maison a été une des seules de Nob Hill à résister au tremblement de terre de 1906. La résidence a été déclarée monument historique en 1966, mais la visite en est interdite.

Le Pacific Union Club qui n’accueille pas grand monde

Créé de l’union du Pacific Club et de l’Union Club, le très bien nommé Pacific Union Club, on l’aura compris, est un club pour gentlemen très fermé. Ce gentlemen’s club réunit une élite intellectuelle et sociale de San Francisco ; l’adhésion est strictement contrôlée et se fait par cooptation. Certains ont dû attendre 20 ans pour devenir membre, d’autres attendent toujours…

Petite info (ultra-confidentielle) : si vous êtes membre d’un club étranger qui a des arrangements réciproques avec le Pacific Union Club, vous devriez pouvoir profiter des installations.

  • Le club accueille des personnalités politiques, des diplomates, des hommes d’affaires, de grands avocats. On a pu y voir entre autres, William R. Hewlett, et David Packard les fondateurs de la célèbre entreprise informatique.
  • Le club a été pendant de nombreuses décennies, strictement réservé à la gent masculine, mais observe désormais quelques écarts. Les dames peuvent entrer dans la résidence si elles accompagnent leurs époux, mais elles ne sont pas admises dans toutes les pièces. Le club leur demande également, à certaines occasions, de rentrer par la petite porte de l’arrière du bâtiment, plutôt que par la majestueuse entrée de California Street.
  • Le service y est impeccable, en gants blancs et costume, et les serveurs semblent anticiper les moindres souhaits de chacun. Ils évoluent entre les pièces feutrées dans un silence religieux, et grimpent doucement le magnifique escalier central.
  • Précision d’importance : les charges annuelles sont proportionnelles aux services proposés. Là encore, la direction du Club n’a pas souhaité en dire davantage.
  • Les caméras, téléphone et appareils photos y sont strictement interdits.
  • Quoiqu’il en soit, ceux qui ont l’opportunité (rare et à saisir immédiatement) de pénétrer ses murs sacro-saints, qu’ils le fassent.

Infos pratiques

Pacific Union Club
1000 California Street
San Francisco, CA 94108
Jamais je ne voudrais faire partie d’un club qui accepterait de m’avoir pour membre.

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