Sommes-nous (vraiment) seuls dans l’univers ?

Presque 7,5 milliards. C’est le nombre d’humains sur terre, une planète du système solaire. Maintenant, il y aurait 240 milliards de planètes dans notre galaxie, la Voie Lactée. On ne va pas vous demander de calculer le nombre de… « personnes » qui pourraient être nos voisins de planète. Et, au Allen Telescope Array, les scientifiques tachent justement de repérer les signes de vie extraterrestres qui pourraient nous parvenir. Allô ? Y’a quelqu’un ?

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SETI qu’il y a des aliens ou pas ?

SETI, c’est la Search of Extraterrestrial Intelligence, et donc tous les moyens mis en œuvre pour chercher (on a pas dit « trouver ») et détecter des signes de vie extraterrestre. Mis en place dans les années 60, ce programme analyse les spectres électromagnétiques qui se baladent dans l’espace et tente de déterminer s’ils peuvent constituer des signaux émis par des extraterrestres, de façon volontaire ou non.

 

Les années 60 ont donc amené plus que les Beach Boys et le Concorde : c’est aussi là que, sous l’impulsion de Frank Drake, un radiotéléscope commence à rechercher des signaux artificiels, sur la fréquence de l’hydrogène, soit 1 420 MHz (si jamais vous voulez vous lancer aussi ; plus on est de fous, plus on a de chance de contacter E.T.).

L’idée ne s’est concrétisée qu’au début des années 2000 cependant, après une généreuse donation de la Fondation Paul Allen et Paul Allen lui-même (co-fondateur de Microsoft), et le Allen Telescope Array (ATA) sortait de terre en 2007, plein de projets.

Allô, l’univers ? Ici la Terre

Et ce n’était pas un petit projet. L’ATA se compose de 42 antennes, suivant le concept de LNSD (« Large Number of Small Dishes ») plutôt d’un immense radar. Le projet ? Avoir – un jour – 350 antennes, ce qui reviendrait à collecter des infos sur une surface de 114 mètres de diamètres.

Le Allen Telescope Array à Hat Creek, Californie

Le Allen Telescope Array à Hat Creek, Californie. Crédit photo : Bruce Fingerhood (CC BY-NC 2.0)

Le Allen Telescope Array se situe dans les Cascade Mountain, entre le Mt Shasta et le Mt Lassen, au nord du Lassen Park. Il peut capter des fréquences entre 500 et 10 000 MHz, et, comme la plupart des programmes de SETI depuis les 50 dernières années, le ATA en envoie de façon non intentionnelle aussi dans l’espace.

L’ATA ne s’embarque cependant pas dans une grande conversation avec l’univers : ce genre d’échange n’a rien d’un petit SMS aussitôt envoyé-aussitôt lu ; on parle ici d’un message envoyé à une centaine d’années lumières, dont une réponse prendrait environ 200 ans  à nous parvenir. Pas le moment de les inviter pour une raclette demain soir donc – c’est pourquoi les programmes de SETI ne cherchent pas (encore) à envoyer des signaux ou des messages de façon délibérée dans l’espace.

 

L’ATA ne fait pas que tailler le bout de gras avec des extraterrestres. Il se concentre aussi sur des missions pas à la portée du premier béotien… Pourriez-vous, par exemple, explorer le ciel transitoire à la recherche de trous noirs ? Mesurer les champs magnétiques de la Voie Lactée ? Détecter des ondes gravitationnelles, ou vibrations de l’espace-temps (prédites par Einstein et d’ailleurs détectée en février 2016) ?

Non ?
Rassurez-vous, des spécialistes s’en chargent pour vous.

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