Sans lactose, sans gluten, sans cuisson ni transformation… sans limites ?
Les arachides, le lait, les mollusques et poissons, les crustacés ou la moutarde… 15% des Américains pensent être allergiques à l’un d’eux, 3 à 4% le sont vraiment et 30,000 personnes finissent tous les ans aux urgences pour ces raisons. Allergies oui, mais aussi progression de la malbouffe, crises sanitaires et aliments de qualité douteuse contribuent à une évolution des pratiques alimentaires. Voici donc quelques infos utiles si vous devez (voulez) vous aussi faire le tri dans votre assiette.
Te colle pas à moi ! – L’option Gluten-free
Du latin « gluten », ou colle, glu, le gluten c’est donc la substance qui rend les pâtes et aliments élastiques, gluants. De plus en plus de personnes se découvrent des allergies ou des intolérances au gluten, ou décident tout simplement d’en réduire leur consommation pour perdre du poids.
Le gluten est surtout présent dans les céréales – notamment dans le blé (dont 80% des protéines sont du gluten), le seigle, l’orge, l’épeautre ou encore le kamut), mais aussi dans d’autres aliments ou boissons (comme la bière, désolé Patrick). Privilégiez alors d’autres graines comme le quinoa, l’amarante, le millet et le sarrasin, l’avoine, le teff et ou le fonio, qui en contiennent bien moins.
Les membres de la communauté anti-gluten ( adorateurs du Gluten-Free) consomment donc sans modération des fruits, des légumes, préfèrent les farines de soja ou de coco, les viandes et les poissons (cuisinés simplement, et non emberlificotés de panure), et évitent systématiquement les rayons remplis de préparations toutes prêtes, les boîtes de conserve et les sucreries en paquets colorés.
Très bon à savoir
Lien d’un site sur le gluten-free : Simplygluten-free.com
Lien d’un blog de cuisine : GlutenFreeGoddess.blogspot.com
No milk today – L’option Dairy Free
Dairy versus lactose
- Dairy : C’est le lait, les produits laitiers et tout ce qui vient du lait de vache ou d’autres animaux. Pour être dairy-free, un produit ne doit donc contenir ni lait ni aucune trace de lait. Optez pour d’autres laits comme celui au soja, le lait d’amande, le lait de riz, voire même le lait de graines de chanvre.
- Lactose : C’est le glucide naturellement contenu dans le lait, qui lui donne un côté sucré.
Un aliment dairy-free est toujours lactose-free, mais l’inverse n’est pas toujours vrai.
Dairy-free versus non-dairy
- Dairy-free : Cette appellation n’a pas encore été officiellement définie par la FDA, mais elle semble décrire les produits qui ne contiennent pas ou peu de lactose, ou alors qui ne contiennent pas de lait ou de produits dérivés, mais peuvent contenir des dérivés du lait, comme le lactosérum ou les caséines.
- Non-dairy : Attention, cela ne signifie pas que les produits ne contiennent pas de lait : la FDA admet que les produits non-dairy contiennent du lactosérum, ou petit lait, et parfois également des caséines.
Lien d’un site sur le dairy-free : GoDairyFree.org
Lien vers les desserts dairy-free : GoDairyFree.org/dairy-free-recipes/dairy-free-dessert-recipes
Les aliments tout nus – L’option Raw Foodism
Le « raw foodism », revient à manger que des aliments crus et non transformés, qui sont souvent, voire toujours, bio. Les particuliers et les restaurants optent de plus en plus pour cette forme de non cuisine qui veut que l’on conserve la plupart des aliments à l’état totalement naturel : pas besoin de les laver puisqu’ils sont bio, encore moins besoin de les éplucher, et surtout pas les cuisiner ou les faire chauffer.
Cuisiner les aliments, à la vapeur ou dans l’eau bouillante, n’est pas toxique ou néfaste en soi, mais cela contribue à détruire quelques vitamines et autant de minéraux. De plus, certaines substances chimiques (soupçonnées d’être liées au développement de cancer) sont libérées pendant la cuisson ou lorsque l’huile de cuisson est trop chauffée.
Quand on parle friture, on pense à “croustillant” mais aussi à “artère bouchée”, et on sait que cela atteint des sommets en matière de mauvaise alimentation : la friture reste responsable de la formation des très mauvais acides gras “trans”, qui augmentent le risque cardio-vasculaire.
Lien d’un site sur le « raw foodism » : RawFoodRecipes.com
Lien vers des recettes raw : RawMazing.com
Restons propres – L’option Clean Eating
Vous pensiez manger de façon saine, voici maintenant ceux qui mangent de façon « propre ».
Favorisez alors les « whole foods » – Finie la pause 4h avec un muffin chocolat-noix de pécan, on mange un bout de chocolat et des noix de pécan ensemble (tant pis pour la sensation magique de croquer dans une pâte moelleuse). Cela implique (une fois encore) de faire une croix sur les aliments raffinés (refined) et transformés (processed).
Les aliments raffinés sont, paradoxalement, très propres, mais pas très bons pour la santé. Ce sont des « calories vides », des aliments qui sont blanchis (riz blanc, sucre blanc, pâtes blanches, farine blanche…) ; Ce processus leur fait perdre leurs qualités nutritionnelles et joue également sur leurs qualités gustatives, qui sont diminuées.
Principalement, les aliments « refined » sont :
- Les céréales, qui ne sont alors plus « complètes », qui perdent de leur valeur nutritionnelle pendant le processus, mais gagnent en calories. Les céréales sont alors blanchies et on leur enlève leurs enveloppes qui sont pourtant riches en fibres, protéines, vitamines et minéraux ;
- Le sucre, qui est alors blanc et du saccharose à l’état pur. Le sucre peut ainsi être du sucre de canne complet, du sucre roux ou du sucre blanc ;
- Le sel, qui est alors blanc de blanc pour améliorer sa conservation mais qui perd de ses qualités gustatives.
Les « unprocessed food » sont ces aliments non transformés, non modifiés, qui n’ont reçu aucun additif après leur cueillette, et sont donc présentés crus ; la fraise ramassée dans un chemin, les pois dans leur cosse et les choux de Bruxelles sur leur branche.
Les produis transformés, ou « processed » se cachent potentiellement partout : dans les sauces vinaigrette toutes faites, les barres de céréales et granola, les soupes en boîte, les sauces pour les pâtes, les yaourts aromatisés…
Il faut faire attention aux taux de sucre, de sodium et de gras qui se cachent alors dans le processus qui a servi à les transformer ; ils augmentent les risques d’obésité, de tension artérielle élevée et de diabète de type 2.
Lien d’un site sur le « clean eating » : CleanEatingMag.com
Lien vers des recettes toutes propres : CleanEatingOnline.com/category/recipes
Local eating ou local food
Pour comprendre cette tendance, il faut tout d’abord apprendre les différentes saisons et les moissons. Des fraises en hiver, des topinambours en été, ça fait mouche pour vos invités, mais c’est louche.
Il faut ensuite faire son marché au marché, voire dans des fermes, voire dans son propre jardin pour les puristes, ou alors choisir des supermarchés qui indiquent la provenance de leurs produits et les restaurants qui achètent, eux aussi, leurs marchandises chez des producteurs locaux.
Le local eating, cela revient tout simplement à s’alimenter avec des produits locaux ; en plus, ça soutient l’économie locale, ça permet de réduire les impacts sur l’environnement, c’est synonyme de variété et de fraîcheur et ça développe une communauté autour de vous. Alors, on vous voit vendredi prochain à la ferme du coin ?
Lien pour trouver un marché tout près : LocalHarvest.org
Le sucre ? Connais plus… le régime kétogénique
Ça ne va pas plaire aux dents sucrées : il s’agit ici de limiter strictement voire de supprimer les sucres, de quelque nature qu’ils soient. On parle dès lors des sucres rapides tels que les bonbons, sucreries mais aussi des sucres complexes tels que les pâtes, le riz et la pain. Mais alors, on mange quoi ? Des protéines, essentielles à la préservation de votre capital musculaire, des légumes (verts) pour les fibres et des lipides comme le fromage par exemple. Les adeptes de cette diète cétogène jurent qu’après quelques jours de fringale d’aliments sucrés, les envies disparaissent ensuite rapidement…
Votre régime est dans vos gènes : la nutrigénomie
C’est la dernière tendance américaine : Déterminer la nutrition optimale en fonction de votre génome. Les scientifiques savent déjà que les variations de nos gènes déterminent la vitesse à laquelle notre corps métabolise certains composés, le café ou le sel par exemple, et que donc, le risque de crise cardiaque et d’hypertension est accru dans certains cas. Le marché de la santé et de la nutrition va encore plus loin avec cette compagnie basée à Oakland qui propose l’élaboration d’un régime sur-mesure après l’analyse de vos genes… À suivre.