Petites habitudes et grandes manies des habitants de l’État Ensoleillé.

Mais qui sont donc ces énergumènes bronzés, musclés, qui trouvent les crocodiles adorables (et pas que sur les polos), et qui se baladent toujours en tongs ? Les Floridiens. Vous n’aviez pas deviné ? Alors voici un petit guide pour apprendre à distinguer les natifs ou les adoptés sur Sunshine State, et peut-être vous reconnaîtrez-vous dans ces lignes…

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1/ Il ne s’étonne pas de voir un alligator flotter dans sa piscine

Le Floridien, le vrai, n’est absolument pas gêné de voir un alligator patauger dans sa piscine, un iguane bronzer dans son patio ou un serpent onduler au fond de son jardin. C’est normal, la Floride grouille d’animaux en tous genres et le Floridien sait que certains policiers ou pompiers sont spécialement entraînés pour maîtriser de telles bêtes. Donc il n’a pas peur.

Et vous, à sa place

Mmmh. Ça fait longtemps que vous êtes évanoui et avez arrêté de lire cet article.

2/ Il porte des tongs toute l’année

Ce n’est pas uniquement parce que, comme ça, ses petits orteils peuvent respirer tranquillement. Non, c’est aussi parce que la Floridienne fait souvent des pédicures – il faut que ça sèche –, que les températures sont toute l’année idéales, et que, comme la météo passe de grand soleil à pluie diluvienne en moins de 30 secondes, il n’a pas à changer de chaussures. Les chaussettes ? Juste pour aller au bowling.

Et vous, à sa place

Vous connaissez vaguement les tongs, c’est ce que vous mettiez pour aller à la piscine municipale en CE2.

3/ Il ne décore pas des sapins de Noël

Rassurez-vous, le Floridien fête Noël, c’est évident. Et, en plus, il fait les choses bien ; il ne décore pas des sapins de Noël, mais des palmiers de Noël, et comme son jardin en est rempli , il s’en donne à cœur joie : ils sont entourés de mètres et de mètres de guirlandes clignotantes, parfois installées par des entreprises spécialisées, pour que, chaque année le Floridien rivalise avec la déco du voisin.

Et vous, à sa place

Un palmier ? C’est la grande tige verte qu’on voit sur les plages de rêve, non ?

4/ Il s’emmitoufle dès qu’il fait 18 degrés (à l’ombre)

Cela va de soi… Les palmiers, les plages, les tongs… On vient de le dire, le Floridien vit au soleil et adore ça. Toute l’année, il est en tongs, mais il est aussi en short, et a plus de maillots de bain dans son placard que de sous-vêtements. C’est pourquoi, dès que les températures deviennent glaciales (c’est à dire en dessous de 18 degrés), le Floridien sort les bottes, les écharpes, les pantalons et les pulls, et adore ça, aussi.

Et vous, à sa place

18 degrés, en plein mois de décembre ? Quelle douceur ! Vous êtes bras nus en terrasse, lunettes de soleil sur le nez et vous pensez même avoir bronzé (un peu).

5/ Il choisit sa place de parking de façon un peu spéciale

Le Floridien aime le soleil, mais le craint aussi (d’ailleurs il met de l’écran total comme vous mettez de la crème de jour). Il sait qu’une voiture laissée plus de 12 minutes en plein soleil équivaut à la transformer en four en position grill. Donc le Floridien sait qu’il faut garer sa voiture à l’ombre : il cherche en priorité les parkings souterrains ou abrités, ou alors ce petit arbre tordu sous lequel il se glisse, et analyse avec précision le mouvement de la terre pour savoir quand bouger sa voiture en fonction de l’ombre.

Et vous, à sa place

Vous tournez des heures pour être garé au plus près de votre destination. Quitte à rater le début du film. Quitte à rater les happy hours. Quitte à, au final, rentrer chez vous, si vous êtes garé à plus de 3 minutes.

6/ Il s’improvise dompteur d’ouragan

Tous les ans, ils reviennent. Les Ouragans. Et le Floridien ne s’inquiète jamais d’un coup de vent et d’une petite pluie si ce n’est pas un ouragan de (minimum) catégorie 3, il appelle les ouragans par le petit nom (Katrina, Erika, Sandy), et envisage même d’organiser ou d’assister à une « hurricane party ».

Et vous, à sa place

L’œil sur votre pluviomètre, vous guettez la moindre goutte qui ferait dépasser les 0,7 mm et commentez à tout va dès qu’il faut sortir un parapluie.

7/ Il va à la plage bien préparé

Le Floridien va à la plage comme le New Yorkais se réfugie à Central Park. Il n’hésite pas à faire des petites séances d’UV avant d’afficher son corps bronzé sur le sable, et enfile ses tongs en décembre pour se prélasser face à la mer, en vous envoyant des photos qui ont le don de vous agacer. Ensuite, il ne vient jamais démuni :  tenues de rechanges, chapeaux et casquettes multiples, fauteuils et transats, tee shirts de soleil, glacière de combat, victuailles pour 10 jours, tente familiale et de quoi écouter du son (très) fort…

Et vous, à sa place

Pour vous, la plage, c’est un rêve lointain auquel vous avez le droit une fois par an… Aaah, la douceur du sable…

8/ Il est un Monsieur Météo dans l’âme

Lunettes de soleil bien ancrées, le nez au vent et la face au nord, le Floridien sait analyser la rotation de la terre (cf plus haut), le mouvement des nuages (tiens, il va pleuvoir… encore), et ne se formalise pas du bulletin météo quotidien. Il sait que, dans tous les cas, il y aura du soleil, un peu de vent, et 1 chance sur 2 pour qu’il pleuve.

Et vous, à sa place

« Mais il ne devait pas pleuvoir aujourd’hui !?! ». Et voilà, votre journée, voire votre semaine, est gâchée.

9/ Il conduit une voiture à 15 ans

Phénomène étonnant, les jeunes Floridiens possèdent généralement une voiture alors qu’ils ne sont même pas encore au College. A 15 ans, les voilà au volant d’une voiture, et très vite ensuite ils ont la leur, qui est souvent bien plus puissante et rutilante que celle de vos parents.

Et vous, à sa place

A 15 ans ? Vous prenez le bus. Et à 25 aussi d’ailleurs.

10/ Il parle couramment espagnol, ou presque

C’est tout à fait courant que le Floridien arrive quelque part et qu’on s’adresse à lui en espagnol – surtout à Miami. Le Floridien s’adapte toujours et baragouine quelques mots avant de changer de langue – ou pas d’ailleurs – et se surprend même à hululer « hola » en entrant dans un magasin.

Et vous, à sa place

Déjà que parler anglais… alors espagnol en plus de ça !

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