La France rayonne toujours à l’étranger
La 4e édition du baromètre Banque Populaire – Pramex International consacrée au défi de l’implantation à l’international des PME, ETI et start-up françaises révèle que malgré la crise sanitaire du Covid-19, l’attraction vers l’international persiste. Tandis que les États-Unis divisent, les entreprises françaises conquièrent de nouveaux territoires comme l’Asie. L’autre enseignement du baromètre montre que la concentration des implantations françaises est de 52% en Europe. Décollage pour l’étranger, à la conquête des territoires où les entreprises françaises font déjà la part belle au rayonnement de la France.
Une internationalisation française concentrée en Europe
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L’Europe rafle la mise des projets d’investissement français à l’étranger réalisés par les PME, ETI et start-up françaises avec 52 % de part de marché en 2019 contre 44 % en 2018.
À l’automne 2020, les experts de l’internationalisation des entreprises françaises notent une accentuation de cette tendance.
“Le Vieux Continent devient vraiment leur marché refuge.”
Les entreprises françaises ont tendance à se désengager des États-Unis pour se recentrer en Europe. L’Espagne et le Royaume-Uni se hissent aux deuxième et troisième places du podium, l’Allemagne et l’Italie grimpent à la cinquième place. Les entreprises françaises s’implantent également en Belgique, aux Pays-Bas, en Suisse, en Pologne, en Autriche et en Roumanie. Les sociétés tricolores redessinent une esquisse plus diverse et colorée.
Au sortir de la crise sanitaire du printemps 2020, les entreprises françaises à l’étranger ayant traversé la crise sans dommage ressortent convaincues des avantages de l’internationalisation et des implantations physiques. Et vous, vous les rejoignez quand ?
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Le top des pays où s’implantent les entreprises françaises
En 2019, six pays captent la moitié des projets français : les États-Unis, l’Espagne, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie et la Chine.
L’Espagne : un marché d’opportunités pour les entreprises françaises
Ah… l’Espagne, la paella, Barcelone, la Costa Brava… Et la France ! Oui oui, avec la seconde place des entreprises implantées en Espagne, la France possède 11% du total des entreprises étrangères du pays.
Les entreprises françaises en Espagne génèrent le plus de revenus. Elles rapportent 19% du revenu total des entreprises espagnoles, devant les Etats-Unis avec 11%.
L’Espagne constitue une destination idéale pour les primo-investisseurs : 26 % des projets et elle est très accueillante pour les start-up, les PME et ETI françaises. Si on était vous, on n’hésiterait pas ! De l’emploi, en veux-tu, en voilà. Sur 52.000 emplois créés, presque 10.200 proviennent de grands groupes français implantés en Espagne, tels que Carrefour, Leroy Merlin, Orange, PSA ou Capgemini.
Le Royaume-Uni : l’attractivité infaillible pour les entreprises françaises
En 2019, pour la seconde année consécutive, la part des projets d’investissements menés outre-Manche a augmenté. Le break up était dur pour certains mais comme toutes ruptures, rebondir est inévitable. La Grande-Bretagne a ainsi gagné une place : les entreprises françaises sont les troisièmes à s’implanter au Royaume-Uni. Déni ou acceptation, recréer du lien avec un ancien copain c’est bien français quand même…
“Les entreprises françaises sont attachées au Royaume Uni et à son marché”. – Ilaria Regondi, ministre conseillère aux affaires commerciales à l’ambassade du Royaume-Uni en France.
Malgré la crise sanitaire et le Brexit, la majorité des entreprises françaises implantées au Royaume-Uni souhaite continuer à s’y développer, y compris dans le secteur du commerce très impacté par la Covid. Et les entreprises françaises plébiscitent toujours les atouts du Royaume-Uni : sa proximité, sa maturité et son environnement des affaires sont attractifs. Je t’aime, moi non plus ?
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L’Italie : une relance pour les entreprises françaises
Bien dans leurs bottes, les entreprises françaises occupent en Italie 6,2 % de parts de marché. Il n’y a pas seulement les pizzas et l’accent enchanteur qui séduisent 60 millions de consommateurs. Les PME représentent en effet 30% des entreprises françaises implantées en Italie. Au Nord de l’Italie, tourné vers les exportations, les ETI françaises ont aussi noué des partenariats et signé des acquisitions.
Malgré la crise sanitaire du Covid, les ménages consomment de nouveau et les petites entreprises n’ont pas fermé leurs usines. L’Italie devrait ainsi bénéficier de la plus grosse part du plan de relance européen confortant l’implantation des entreprises françaises à l’avenir. Un aller simple pour l’Italie, succès de votre business garanti !
L’Allemagne : le marché refuge pour les entreprises françaises
Le marché allemand est saturé par les PME et ETI françaises. Vieux amis, les deux pays ne se lâchent pas sur le terrain de l’innovation. La part prépondérante des start-up françaises (43 %) implantées en Allemagne prouve que le pays a une belle longueur d’avance dans les technologies de pointe…
Après la crise sanitaire, l’économie allemande continue d’attirer de nombreuses sociétés françaises, notamment celles qui ont freiné leurs projets au grand export. Elles profitent ainsi du boom de la consommation avec 83 millions d’habitants en Allemagne et de ce nouveau marché refuge. Vous partez quand pour le pays des poètes et des penseurs ?
Les États-Unis : des incertitudes et des espoirs
“Tu m’aimes ?” murmure t-on à ses oreilles… On ne sait plus où donner de la tête de cette histoire tumultueuse, qui malgré tout, nous fait toujours rêver.
Malgré un recul de 3,8 % de leur part de marché, les États-Unis captent encore 12,2 % des projets d’investissements français à l’étranger en 2019. On t’aime toujours mais jusqu’à quand ?
La crise sanitaire du printemps 2020 génère néanmoins des incertitudes. Fermeture des frontières, quasi-suppression des vols internationaux, mesures de confinement : la Covid-19 a mis fin à la plus longue période d’expansion de l’économie américaine. On comprend pourquoi dans cette histoire passionnelle, il faudra faire des choix.
Cependant, Jérôme Bonnet, directeur général de Pramex, reste optimiste avec une possible réouverture des frontières américaines au début de l’automne et l’éternel intérêt des sociétés françaises pour les États-Unis qui ne faiblit pas.
Les États-Unis restent la destination phare pour les entreprises françaises, principalement la côte Est, où New-York et Boston possèdent 40% des implantations tricolores. Ce sont en majorité des acteurs de la french tech (49% des entreprises) qui choisissent le continent nord-américain pour se développer. Les entreprises françaises choisissent les États-Unis en raison de la taille du marché, sa maturité, la culture entrepreneuriale et la facilité à y lever des fonds.
La Chine et L’Asie : le nouveau continent des investissements français à l’étranger
L’Inde, la Chine, Taïwan et le Vietnam constituent les quatre marchés où investissent et s’implantent les entreprises françaises.
Le continent conserve sa troisième place avec 11,8 %. L’Asie du Sud-Est sauve sa cinquième place avec 6,7 % de part de marché, derrière l’Afrique.
La Chine est la première grande économie mondiale à repartir après la crise sanitaire. Son PIB a progressé de 3,2 %. Pas de doute, les entreprises françaises y trouvent de nombreux avantages pour s’y implanter.
“Notre implantation chinoise et notre présence en Asie nous ont permis d’avoir un temps d’avance et d’être l’un des seuls groupes européens dans le secteur à envisager de progresser cette année” – Bruno Bouygues, PDG de GYS, leaders dans le matériel pour le soudage et la charge des batteries.
On serait vous, on tenterait le challenge de la conquête !
La France, un territoire toujours lucratif pour les investissement internationaux
Le bilan des investissements internationaux en France en 2020 était particulièrement attendu. En effet, en 2019, la France est devenue le premier pays européen en matière d’attractivité d’investissement étrangers. Malgré la crise sanitaire, la France enregistre sa 2eme meilleure performance en 10 ans en termes de création d’emplois. Les 1215 projets d’investissement étrangers ont permis de créer ou de sauver plus de 35 000 emplois en France. Ces résultats illustrent la solidité de la France, qui reste un choix lucratif pour les entreprises étrangères.
Pesant 4 % des 130 000 entreprises françaises exportatrices, les ETI représentent un tiers des exportations françaises. Selon l’enquête réalisée en juillet par le Medef et le Mouvement des ETI (Meti), plus des trois quarts estiment que leur présence à l’international les a aidées à surmonter la crise. L’international reste un îlot d’opportunités pour les PME et start-up françaises également. Malgré les heurts et les incertitudes, les entreprises tricolores continuent de nourrir leur désir de conquête, de challenges et leur amour pour l’étranger. Réconfortez-vous, le monde vous appartient toujours.