Yann Rousseau, Directeur associé de BARNES New York : “Accompagner nos clients dans leur projet est particulièrement valorisant”

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Directeur de BARNES New York, Westchester et Connecticut

BARNES New York propose ses services liés à l’immobilier de prestige : opérations de vente, location et gestion immobilière. Forte d’une clientèle internationale et d’une notoriété mondiale, l’agence BARNES New York apporte un niveau d’expertise et de services digne des lieux les plus exclusifs dans lesquels elle est présente.

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Qui êtes-vous et quelle est votre activité ?

Directeur associé des agences immobilières de BARNES sur la région new-yorkaise

Pouvez-vous retracer les grandes lignes de votre parcours ?

J’ai un parcours plutôt éclectique qui m’a mené à vivre dans six pays sur trois continents différentes. De formation d’ingénieur en début de carrière, puis économiste, je me suis rapidement dirigé vers les questions de développement international, travaillant pour les Affaires Etrangères françaises puis les Nations Unies en Afrique de l’Ouest. Suite à cela, je me suis reconverti dans les vins et spiritueux, profitant d’un retour dans ma région bordelaise d’origine. Puis, pour des raisons familiales, j’ai émigré aux États-Unis, entrant tout d’abord par Miami, où j’ai rapidement commencé à exercer le métier d’agent immobilier ; c’était en 2013. J’ai intégré la Maison BARNES en 2015, puis on m’a proposé de venir prendre la direction du bureau de New York en 2018. J’exerce cette responsabilité depuis.

Pourquoi cette passion pour votre métier ?

Au-delà du fait que l’on passe beaucoup de temps à visiter de superbes propriétés, il y a, à mon sens, deux aspects très positifs au métier immobilier. Bien qu’il s’agisse d’achats de propriétés, il y a une grande diversité dans les projets (résidence principale, secondaire, investissement, …), ce qui rend la chose moins répétitive. Ensuite, et surtout, pour la plupart des gens, une acquisition immobilière représente l’acte financier (et au-delà) le plus important de leur vie. Les accompagner dans cette démarche est particulièrement valorisant.

Pour quelles raisons vous êtes-vous expatrié ?

Je pourrais me contenter de dire que mon ex-femme est Américaine, et qu’elle a souhaité “rentrer” au pays après plusieurs années d’expatriation (nous avions alors vécu en Italie, en France, en Grande-Bretagne et au Burkina Faso).

Au-delà, c’est l’ensemble de mon parcours qui est expatrié. J’ai quitté la France en début de vingtaine d’années, et ne suis pas longuement retourné y vivre depuis. Même si la France nous manque, et restera toujours la France, on a le sentiment de l’apprécier encore davantage lorsqu’on y revient. A supposer qu’on ait la possibilité de rentrer suffisamment souvent…

En quoi la pratique de votre métier aux États-Unis est-elle différente de celle en France ?

Je n’ai pas exercé le métier immobilier en France… Ceci étant, deux différences principales. La majeure différence réside dans le fait que les États-Unis est un marché “ouvert”, d’un point de vue immobilier ; i.e. l’ensemble des agents immobiliers a accès à la quasi totalité des biens disponibles à tout moment. Plus besoin d’aller frapper à la porte de dizaines d’agences pour voir “qui a quoi”. L’autre grande différence est le niveau de protection des propriétaires locatifs, où il est bien plus aisé et rapide de faire partir un locataire qui ne paie pas son loyer.

Est-ce difficile de se faire une place dans votre secteur aux États-Unis ?

Très ! Obtenir une licence d’agent immobilier est d’une telle facilité que beaucoup de gens la passent sans forcément vouloir l’utiliser, ou encore moins en faire son activité à plein temps. La vaste majorité des agents immobiliers ne font qu’à peine une ou deux transactions par an. Un métier où l’entrée est simple, et qui est présenté souvent comme une activité très lucrative (alors que cela reste marginal), attire mécaniquement beaucoup de compétition. Nous essayons de nous différencier par l’approche, le professionnalisme, la culture, et la langue bien entendu.

Quelle est votre plus belle rencontre aux États-Unis à ce jour ?

On ne mentionne pas l’identité de nos clients chez BARNES. Toutefois, il est vrai que travailler avec des grandes célébrités françaises est souvent fort sympathique.

Parmi vos différentes expériences d’expatrié, quelle est celle qui vous a le plus appris et pourquoi ?

Le fait de commencer sans salaire, sans couverture médicale ou sociale, ni même vacances, responsabilise assez rapidement. C’est le cas des agents immobiliers, mais aussi de nombreuses autres professions indépendantes. Au-delà, Miami comme NYC, sont des pôles d’attraction de populations de tous horizons, et de tous niveaux sociaux. La diversité que l’on rencontre de manière récurrent, rend humble, quelque soit le côté duquel penche la balance.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus aux États-Unis ? Qu’est-ce qui vous plaît le moins ?

Tout est possible, par tout un chacun, à tout moment, en tout lieu. C’est caricatural certes, mais assez vrai au final. Et ça se ressent dans l’attitude positive des gens. C’est également un pays au final très “confortable”. Au delà des rémunérations, tout est fait pour qu’il y ait toujours quelqu’un pour faire quelque chose à votre place.
Le manque d’histoire et de culture au sens large. C’est un pays jeune, cela se ressent aussi.

Vous êtes-vous facilement adapté aux États-Unis ? (Relations sociales, nouvelles habitudes de vie…).

Ayant été expatrié de nombreuses fois auparavant, connaissant déjà bien les États-Unis et parlant couramment l’anglais, plus le fait d’y venir avec une Américaine,… comment dire, ce fut plutôt simple !
Après, s’adapter à cette mentalité qui en veut toujours plus reste plus difficile. Même après dix ans…

Racontez-nous en quelques lignes votre journée typique.

Lever 6h, je lis les informations et fais un peu de sport. Je m’occupe ensuite de ma fille et l’amène à l’école vers 8h. Direction mon bureau new-yorkais. De par mon rôle, je passe beaucoup de temps en réunions de développement ou à accompagner les agents et le staff, davantage qu’à pratiquer le métier immobilier en lui-même. Je récupère ma fille vers 17h30 et la vie ralentit un peu jusqu’à ce qu’elle aille se coucher. Puis, je peux retravailler un peu, mais avec un verre de Margaux !

Quels conseils donneriez-vous aux futurs francophones qui se lancent dans l’aventure aux États-Unis ?

Il faut tenter. Il faut venir pour le voir, le croire, le vivre. Mais ne pas venir avec une attitude hautaine qui part du principe que, de toute façon, tout est mieux en France. Et aussi, éviter de ne rester qu’entre français autant que possible. Après, les villes et régions sont très différentes. NYC, il faut se donner au moins six mois avant de décider si on adore ou si on déteste ! Miami, Los Angeles, Chicago, paraissent parfois à des années-lumière.

Quels sont vos projets et que pouvons-nous vous souhaiter ?

Continuer l’expansion de BARNES aux États-Unis. Depuis 2018 et la réouverture du bureau de Manhattan, nous avons étendu jusqu’à Larchmont (Westchester) et Greenwich (Connecticut). Nous espérons ouvrir le New Jersey dès 2023 et les Hamptons en parallèle.