Un plat, un dessert, une âme et une histoire

Un dîner au restaurant, c’est toujours agréable, alors quand on rajoute une belle histoire, un décor d’époque et quelques années (siècles?), c’est la cerise sur le gâteau. Pour découvrir le côté culinaire de l’histoire de New York, rien de mieux que de découvrir quelques adresses emblématiques chéries par les New Yorkais depuis des générations, tous fondés avant le début du XIXe siècle. Un ancien club de cornemuse, une boulangerie Knish, ou un steakhouse de légende, ces endroits proposent de délicieux menus accompagnés d’un voyage dans le passé. C’est l’histoire de cuisines, c’est l’histoire de New york…

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Fraunces Tavern

La petite histoire

Le lieu à ouvert en 1762, il est considéré comme le plus ancien restaurant de New York. D’ailleurs, il existe un débat sur l’âge réel du bâtiment lui-même. Alors que la maison en brique qui allait devenir le restaurant date de 1719 à 1722, elle a été reconstruite et rénovée d’innombrables fois, ce qui amène les puristes à se demander quel est son vrai âge…. Quoi qu’il en soit, c’est un miracle si le restaurant est encore debout à cette heure, car il a reçu un boulet de canon en 1883, a survécu à trois incendies différents et à un bombardement en 1975 par un groupe paramilitaire portoricain, qui a tué quatre personnes à l’intérieur. Aujourd’hui, son histoire incroyable est documentée dans le musée qui se dresse juste au-dessus du restaurant.

L’ambiance

Le bâtiment contient 8 salles différentes, chacune offrant des expériences culinaires uniques. Un moment convivial autour de la cheminée du Dingle Whiskey Bar ou un dîner officiel sous les lustres en cristal de la salle Washington. Si vous recherchez quelque chose de plus informel, pour un happy hour par exemple, direction The Hideout à l’entrée de Water Street. Et n’oubliez pas de monter à l’étage jusqu’au salon Bourbon pour vous répandre dans les grands canapés en cuir.

Le menu

Des grands classiques américains ; burgers, chicken Wings, Ribs, tout y est. Le bar propose plus de 200 whiskies, 130 bières et cidres artisanaux et une poignée de cocktails classiques.

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Ear Inn

La petite histoire

Le bâtiment abritant l’Ear Inn date de 1770, date à laquelle il a été construit en l’honneur de James Brown, un soldat africain qui a résisté aux Britanniques aux côtés de George Washington. En fait, en dépit de sa longue histoire, ce pub chaleureux est resté sans nom jusqu’aux années 70, lorsque les propriétaires ont couvert les parties rondes du «B» et lui ont donné ce nom original.

L’ambiance

Pendant la Prohibition, le bar a été converti en speakeasy et rouvert publiquement lors de l’adoption du 21e amendement. Avec une décoration sur le thème nautique et des pots de fleurs suspendus à l’extérieur, l’Ear Inn reste un endroit populaire pour prendre un verre ou manger un morceau.

Le menu

Ear Inn a adopté une politique «de la ferme à la table», de sorte que même les collations du bar sont préparées avec des ingrédients frais et sains.

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Wally Gobetz : https://www.flickr.com/photos/wallyg/2275942642/ Certains droits réservés.

Delmonico’s (temporairement fermé)

La petite histoire

Au cœur du quartier financier sur Beaver Street, Delmonico prétend être le premier restaurant gastronomique des USA. Il a été ouvert par les frères Delmonico en 1837, où il a acquis une réputation d’établissement d’élite offrant des salles à manger privées et la plus grande cave à vin de la ville aux nantis de l’époque.

L’autre petite histoire : Les femmes étaient autorisées à dîner chez Delmonico dans les premiers temps mais, comme beaucoup de restaurants de l’époque, seulement si elles étaient accompagnées d’hommes. Les salles à manger réservées aux femmes étaient les seuls endroits où les femmes pouvaient dîner ensemble sans «accompagnateur» masculin.

L’ambiance

Douce, intime, l’atmosphère se veut aussi chic avec ses chandeliers et ses sièges capitonnés. Si vous êtes en tongs et en marcel donc, passez votre chemin…

Le menu

La viande ! En la matière, le steak Delmonico est ce qu’on fait de meilleur (avec le Wagyu), et de plus cher à NYC. Il est connu sous le nom de steak «black and red», c’est à dire carbonisé à l’extérieur mais moyennement cuit à l’intérieur, un combo difficile à réaliser pour les chefs. Mais ce n’est pas tout : Delmonico attribue à Charles Ranhofer, son chef exécutif à l’époque de la guerre civile, la création de classiques américains tels que l’Alaska cuit au four, le homard Newburg, le poulet à la Keene et apparemment les œufs Bénédicte (qui étaient à l’époque servis pour lutter contre la gueule de bois).

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Killmeyer’s Old Bavaria Inn

La petite histoire

Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas Manhattan, mais Staten Island qui est le fier propriétaire de ce joyau caché datant de 1855. L’ancienne auberge tire son nom en 1859, lorsqu’elle fut vendue à Nicholas Killmeyer, et la propriété resta dans la famille pendant près d’un siècle après. La deuxième phase de l’histoire du restaurant Killmeyer à New York a commencé après la Seconde Guerre mondiale, lorsque l’auberge a été achetée par Ken Tirado avec l’intention de restaurer son caractère allemand d’origine.

L’ambiance

À la bonne franquette au son des polkas typiques !

Le menu

Des plats classiques comme le wiener schnitzel, la choucroute, la flammekueche, le goulash et, bien sûr, de copieuses pintes de bière parmi une sélection de 200 variétés.

Lire aussi notre super aarticle sur les bières aux États-Unis

Killmeyer’s Old Bavaria Inn à Staten Island.

Killmeyer’s Old Bavaria Inn à Staten Island.Crédit photo : Killmeyer’s Old Bavaria Inn.

P.J Clarke’s

La petite histoire

Certains restaurants à New York sont peut-être plus vieux que ce bar à hamburgers chaleureux, mais peu ont une gamme aussi impressionnante de convives célèbres que P.J. Clarke. Nat King Cole l’appelait d’ailleurs «la Cadillac des hamburgers”. Le pub a fait ses débuts en 1884, servant de la bière aux immigrants irlandais, et est devenu encore plus populaire pendant la prohibition lorsqu’il brassait et importait illégalement du gin et du scotch. Dès lors, P.J. s’est frayé un chemin dans le cœur de plusieurs stars, comme Frank Sinatra, Jackie O, Peter O’Toole, ou encore Elizabeth Taylor.

L’autre petite histoire : Lorsque le restaurant a finalement été vendu par les Lavezzos en 1967, un bail de 99 ans a été inclus. Il vous reste donc jusqu’en 2066 pour aller découvrir le fameux hamburger !

L’ambiance

Bois sombre, nappes à carreaux rouges et ketchup Heinz qui trône sur les tables. Et, clou de la décoration, ce panneau au centre de la salle sans équivoque “ La bière est la preuve que Dieu nous aime”. On va bien s’amuser…

Le menu

Les burgers sont la spécialité chez P.J et ils sont déclinés à toutes les sauces, le Cadillac est tout de même notre préféré, surtout avec leurs frites, divines et croustillantes. Heureusement, P.J existe aussi en version allégée, avec le Raw bar qui propose des crevettes, du homard et des sushis.

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